Projet de loi sur la presse en Côte d’Ivoire : Le texte « sera adopté » selon le ministère de la Communication

« Le gouvernement n’a aucune volonté d’attenter à la liberté de la presse »
Photo d'archivesAndré Apeté, directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication Bruno Koné a assuré jeudi que la nouvelle loi sur la presse qui prévoit des peines d’emprisonnement pour des délits, « sera adoptée », à un colloque à Yamoussoukro (Centre).
« La loi sur la presse sera adoptée, je peux vous en faire la promesse », a réagi M. Apeté, suscitant des commentaires dans la salle, après le discours du secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (SYNAPPCI), Guillaume Gbato, à l’ouverture du congrès-colloque de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED) à Yamoussoukro (capitale politique).
Guillaume Gbato avait auparavant proposé un « débat national » sur la loi qu’il qualifie de « restrictive de la liberté de la presse » pour permettre à la Côte d’Ivoire « de doter le secteur des médias de textes qui sortent » les journalistes « des sentiers battus ».
« Le gouvernement n’a aucune volonté d’attenter à la liberté de la presse, a répondu le représentant de M. Koné.
« Je vous absous de ce que je pense être des injures proférées à l’encontre du gouvernement », a ajouté André Apété.
Les journalistes sont debout contre le texte adopté en commission à l’Assemblée nationale, qui prévoit en son article 90, « un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende de 300.000 à trois millions Fcfa, pour quiconque, porte atteinte à la sûreté de l’Etat, fait l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incite au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous toutes ses formes, par voie de presse ».
Fin mai, le gouvernement a suspendu, l’adoption en plénière à l’Assemblée nationale de ce projet de loi pour « analyser les critiques » des principales organisations professionnelles.
Le 13 juillet, le ministre de la Communication a indiqué que le gouvernement ivoirien a proposé « à la demande générale », le retrait de l’article 90 du texte, « et que le journaliste soit ramené au code pénal » pour ce délit comme prévu dans la loi en vigueur adoptée en 2004.
EFI/Alerte Info
