Les populations de Blolequin prises en otage par des bandits

Les populations de Blolequin prises en otage par des bandits
Photo : AIPBlolequin, 22 août – La ville de Blolequin, située à 60 kilomètres de Guiglo (Ouest, région du Cavally), vit dans l’effroi depuis quelques temps à cause de l’insécurité se traduisant par l’agression des populations qui se retrouvent régulièrement dépouillées de leurs biens par des individus sans foi et ni loi.
«Les agressions sont très fréquentes ici à Blolequin. Les populations en souffrent énormément. Casse de portes, agressions à domicile, vols de motos des fonctionnaires sont devenus le lot quotidien de la population », fait savoir le sous-préfet de Blolequin, Koffi Kan Claude, préoccupé par la situation.
«C’est vraiment difficile ce que nous vivons. Des bandits ont décidé de troubler notre quiétude par des agressions de toutes sortes. Toutes les rues ont été bouclées par ces malfrats qui nous empêchent de vaquer librement à nos occupations. Des jeunes filles ont été violées il y a de cela quelques jours sur la route de CIB, village du département de Blolequin », raconte pour sa part Traoré, un élève de Blolequin.
Selon les témoignages recueillis, ces agressions récurrentes contre les populations sont le fait d’un manque d’équipements de service de sécurité. Il n’y a pas de commissariat en dépit de l’existence d’un lycée moderne en ruine, de plusieurs groupes scolaires, de l’hôpital général dont plusieurs services sont inexistants du fait d’un manque de bâtiments. Les bandits règnent donc en maîtres et se sont même installés dans les campements alentours.
Blolequin, située à équidistance de Guiglo et de Toulepleu (63 kilomètres de chaque côté), est donc pris dans l’étau de ces malfrats, qui en ont fait leur terrain de chasse. «Nous ne savons pas comment ils procèdent. Parfois ils profitent de la nuit tombée pour assouvir leurs sales besognes. Tous les villages environnants, sont victimes de ces voleurs qu’on ne connait pas. Nous ne savons pas d’où ils sortent pour nous faire vivre ce véritable calvaire. Ils emportent notre argent, nos provisions et aussi les motos de nos maris. C’est pas facile », déplore une victime de ces personnes sans scrupule.
sgb/amak/fmo/AIP
