Santé

Des fonds alloués à un projet visant à l’eau à l’aide des nanoparticules

Des fonds alloués à un projet visant à l’eau à l’aide des nanoparticules

Photo : DR

Abidjan, 17 août -Un projet quinquennal axé sur l’utilisation des nanotechnologies pour relever les défis environnementaux  en Afrique, comme la contamination de l’eau, s’est vu octroyer des fonds par des organismes internationaux,  révèle le site d’informations scientifiques, SciDev.Net (Science and Development Network, en anglais).

Le projet qui vise également à développer des systèmes d’information capables de réduire le coût actuel des méthodes de purification de l’eau, sera mis en œuvre grâce à une collaboration entre l’université de Rhodes en Afrique du Sud, l’université d’Ottawa au Canada et l’université internationale États-Unis-Afrique (USIU-Africa), au Kenya.
Le Centre de recherches pour le développement international du Canada (CRDI) finance le projet, d’une valeur d’un million de dollars canadiens (environ 800 000 $ US), dans le cadre de la nouvelle initiative de partenariat trilatéral des chaires de recherche Afrique du Sud-Canada.

La professeure adjointe de chimie organique au programme de licence à l’école de pharmacie et de sciences de la santé à USIU-Africa, Edith Amuhaya, explique à SciDev.Net que de l’eau contaminée et une mauvaise aide sanitaire favorisent la transmission de maladies telles que la typhoïde, le choléra, la dysenterie et la schistosomiase, qui contribuent à la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans.

« L’objectif principal de cette initiative est d’examiner une alternative et, espérons-le, une meilleure méthode de purification de l’eau. L’avantage de [Nano tech] réside en ceci qu’il réduit la probabilité que les microbes développent une résistance antimicrobienne », a ajouté Edith Amuhaya, l’une des scientifiques qui ont conduit le projet.

Les bénéficiaires immédiats, selon elle, seront des étudiants de premier cycle, de maîtrise et de doctorat. « Ils subiront une formation aux applications de la nanotechnologie. En ce qui concerne les étudiants kényans, ils auront l’opportunité de voyager en Afrique du Sud et au Canada pour conduire une partie de leurs travaux de recherche « , explique encore Amuhaya.

Et d’ajouter que le projet pourrait aider les élèves à obtenir une formation pratique nécessaire, qui n’est pas facilement disponible au plan local. Les résultats tels que les publications et les brevets du projet pourraient accroître les contributions de l’Afrique à la nanotechnologie.

Selon l’OMS, en 2015, près de la moitié des 663 millions de personnes dans le monde qui n’avaient pas accès a l’eau potable vivaient en Afrique subsaharienne.

Catherine Ngila, directrice adjointe de l’institut Morendat de pétrole et de gaz, un centre de formation basé au Kenya qui vise à renforcer les capacités  dans le secteur pétrolier et gazier en Afrique de l’Est, se réjouit du lancement du projet, notant que si la nanotechnologie est renforcée en Afrique, elle pourrait apporter des améliorations notables aux méthodes en cours dans le secteur industriel et contribuer à réduire la pollution  de l’environnement.

Mais  Mme Ngila met en garde contre les coûts, estimant que les nanotechnologies coûtent cher et exigeront que les chercheurs travaillent ensemble avec les décideurs  pour financer et créer des règlements qui guident leur utilisation sur le continent, afin d’en garantir le succès. Elle appelle également à la création de laboratoires équipés pour caractériser les nanoparticules dans un contexte où l’Afrique souffre d’un manque criant en matière de capacités.

amak/fmo/AIP

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