La CPI condamne le jihadiste Ahmad Al-Mahdi à payer 2,7 millions d’euros

Ahmad al-Mahdi devant la CPI, le 30 septembre 2015
Photo : DRAbidjan, 17 août- Le jihadiste touareg malien, Ahmad El-Mahdi, a été condamné par la Cour pénale internationale (CPI) ce jeudi, à payer 2,7 millions d’euros pour la destruction en 2012, de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou.
« La chambre ordonne des réparations individuelles, collectives et symboliques pour la communauté de Tombouctou, reconnaît que la destruction des bâtiments protégés a causé de la souffrance aux personnes à travers le Mali et la communauté internationale et estime M. Mahdi, responsable pour les réparations à 2,7 millions d’euros », à la lecture de son ordonnance par le juge Raul Cano Pangalangan de la CPI.
Le jihadiste, dont le procès s’est ouvert le 16 août 2016 à La Haye, était accusé d’avoir dirigé des attaques contre neuf mausolées et une mosquée de Tombouctou, tous répertoriés au Patrimoine mondial de l’Unesco. La ville se trouvant en 2012, entre les mains des hommes d’Abou Zeid et d’Iyad Ag Ghaly.
Condamné à neuf ans de prison en septembre dernier pour la destruction des mausolées, Ahmad al-Mahdi, ce touareg malien né vers 1975, de la tribu des Kel Ansar Ahmad, n’était auparavant qu’un petit fonctionnaire de l’Éducation nationale. En 2012, il a rejoint l’organisation jihadiste Ansar Eddine, l’un des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui ont contrôlé le Nord du Mali, avant d’être chassés par une intervention internationale déclenchée en janvier 2013 par la France.
Cinq ans après l’invasion jihadiste, l’Unesco a reconstruit les mausolées détruits, rappelle-t-on.
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