La menace terroriste toujours prise au sérieux à Bamako

La menace terroriste toujours prise au sérieux à Bamako
Photo : DRAPA-Bamako (Mali) -La menace terroriste est prise au sérieux au Mali, notamment à Bamako, la capitale, où à chaque grand carrefour sont postées 24 heures sur 24 des forces de sécurité. Armées de fusils mitrailleurs, elles sont à bord de pick-up garés à des points névralgiques.
Mis en place en fin 2016 à l’approche du sommet France-Afrique tenu en janvier 2017 dans la capitale malienne, un tel dispositif a été renforcé par d’autres mesures comme la multiplication des patrouilles. Ce qui rassure peu ou prou les Bamakois.
‘’Ils ont frappé Bamako plusieurs fois, Ouagadougou, Grand-Bassam, puis Ouagadougou encore. Maintenant à qui le tour ?’’, se demande Mohamed Maiga, un enseignant à la retraite rencontre dans une rue de Bamako. ‘’On a vraiment peur malgré le renforcement de la sécurité dans la capitale. Chaque jour c’est l’angoisse quant à notre sécurité’’, renchérit Issa, menuiser.
Chez les hôteliers et restaurateurs, on vit dans la même angoisse. Et ce depuis l’attentat à l’hôtel Radisson de Bamako qui a fait 22 morts le 20 novembre 2015. A l’hôtel Radisson, un portique de sécurité, une fouille plus minutieuse des visiteurs et la multiplication des caméras de surveillance sont parmi les nouvelles mesures introduites depuis l’attentat de 2015.
D’autres réceptifs ont renforcé leur sécurité. C’est le cas à l’hôtel Micasa, situé à environ deux kilomètres de Radisson. ‘’Après l’attaque de Radisson, on a renforcé le dispositif sécuritaire à Micasa. On a mis du béton armé à la porte d’entrée pour couvrir les bâtiments. Ça c’est un. Deuxièmement, on a eu l’aide de l’Etat pour mettre des policiers en civil ou en tenue qui se baladent à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôtel’’, explique Ibrahim Cissé, chef de sécurité de l’hôtel.
Selon M. Cissé, les policiers ont remplacé les agents des sociétés de gardiennage, sans compter que le nombre de caméras a été augmenté ‘’pour voir à l’intérieur et l’extérieur’’ du Radisson.
La derrière attaque terroriste à Bamako remonte au 18 juin 2017 des assaillants ont fait irruption au campement ‘’Le Kangaba’’ situé à la périphérie de Bamako, tuant cinq personnes dont des étrangers.
Depuis 2015, la capitale malienne vit avec la menace terroriste tout comme le nord et le centre du pays. Si dans ces deux endroits, les forces étrangères et l’armée malienne sont particulièrement ciblées par les terroristes, il en est autrement à Bamako où les victimes sont les occidentaux, ciblés dans les hôtels, bars, restaurants et autre lieux de loisirs.
L’attentat à l’hôtel Radisson a suscité la création de la force spéciale antiterroriste (FORSAT), une unité d’élite composée notamment de policiers et de gendarmes.
Depuis plus de deux ans, le Mali est sous état d’urgence qui expire le 31 octobre prochain.
AD/cat/APA
